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  • : Les cahiers des diables bleus
  • : Les Cahiers des Diables bleus sont un espace de rêverie, d'écriture et d'imaginaire qui vous est offert à toutes et à tous depuis votre demeure douce si vous avez envie de nous en ouvrir la porte.
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Saïd et Diana

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Texte Libre

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Image de Dominique par Louis

  Ecrits et dessinés à partir de nos banlieues insoumises toujours en devenir

      Les Cahiers des Diables bleus sont un espace de rêverie d'écriture et d'imaginaire qui vous est offert à toutes et à tous depuis votre demeure douce si vous avez envie de nous en ouvrir la porte.

      Bienvenue à vos p'tits messages tendre ou fous à vos quelques mots grognons du matin écrits vite fait sur le dos d'un ticket de métro à vos histoires tracées sur la vitre buée d'un bistrot, à vos murmures endormis au creux de vos draps complices des poussières de soleil passant par la fenêtre entrouverte...

      Bienvenue à vos fleurs des chantiers coquelicots et myosotis à vos bonds joyeux d'écureuils marquant d'une légère empreinte rousse nos chemins à toutes et à tous. Bienvenue à vos poèmes à vos dessins à vos photos à vos signes familiers que vous confierez à l'aventure très artisanale et marginale des Cahiers diablotins.

      Alors écrivez-nous, écrivez-moi, écrivez-moi, suivez-nous sur le chemin des diables et vous en saurez plus...

 

                                          d.le-boucher@sfr.fr


Notre blog est en lien avec celui
de notiloufoublog 2re illustrateur préféré que vous connaissez et on vous invite à faire un détour pour zyeuter ses images vous en prendrez plein les mirettes ! Alors ne loupez pas cette occase d'être émerveillés c'est pas si courant...

Les aquarelles du blog d'Iloufou l'artiste sans art  sont à déguster à son adresse                   www.iloufou.com  

28 juillet 2014 1 28 /07 /juillet /2014 23:23

Asafuk Jour du soleil

Samedi, 20 octobre 2012

 

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Il y a un an une brume rousse s’est étendue sur Afrika pendant que la chamelle blanche

La porteuse d’eau celle qui marche devant a emporté le corps de l’homme supplicié

Reviens‑nous voir avec les mamelles de marbre ocre rose d’Ubari pendues à ton cou !

Reviens Ô toi Afekay le généreux la tribu du fennec d’or gris Abayghur et ses huit femelles fières

Et ses fils gardent les petites pyramides rouge cendre des tombeaux d’Al‑Hatya ta royale nécropole et tes guerriers Garamantes ont tendu leurs chars de cuir vert

Reviens Ô toi Afellan le sauvage et les hommes noirs de ton peuple sont retournés sur les rives de Joliba

Ils apprêtent ta fiancée de pierre au milieu du Désert Blanc de tous les bogolans nappes trop mûres des tables de sable

Depuis un an ils n’ont pas cessé de tisser et de teindre

Pour l’enfant morte ses mèches ébène bleu nouées autour de ton corps ils t’ont lavé les maîtres iguanes mains des sorciers d’Umm al Maa

Ils ont cuit la taguella de tes noces de sable chaque puits s’ouvre pour ta bouche la couche turquoise du ciel est ton oreiller

Afoudagh ! J’ai soif répète le Moula‑Moula le bol est toujours plein de ton désir Afoudagh !

Tes frères de Gao déchirent la tunique salée collée à la chair d’Afrika il n’y a pas d’autre moyen que le sang de mil et les tambours d’eau

Reviens Ô Amenay cavalier seigneur et nourrit le cœur des hommes‑lions de grandeur le feu de ton enclume soleil coule entre leurs mains bonnes

Asafuk Jour du soleil c’est ton heure plus d’esclaves nègres leur corps totem porte ton linceul de braise

L’homme qui t’a montré du doigt en riant connaît le sort de celui qui ne trouvera plus la trace pas de chamelle blanche au festin de la Hamada séchant ses os

Ils ont mis dans les mains des voleurs de l’ancien Trésor de Bengazhi les couteaux rituels qui tranchent les parts amères de l’imposture

Ô Amenay entre dans la peau de l’homme noir de Danakil du bédouin de Sehba du forgeron d’Agadez ils te nomment Aslal le rayon de miel

De Gao à Kidal de Tombouctou aux miroirs de sel de Taoudenni les poings chevauchent les tabalés pas de fenêtres aux tentes du Gourma

Ils habitent le souffle du Ghibli ils lui offrent l’asile de leurs maisons d’argile entre dans leurs cris et dans leur course les Ziarrha de Tazrouk et de Ghât et leur épouse lunaire

Laissons les tueurs et leurs haines de papier à l’affût leurs crânes taillés dans l’or de nos peuples

Asafuk Jour du soleil aux joyaux d’Ubari d’Umm al Maa de Gabraoun tu t’ébroues et la chamelle blanche la porteuse d’eau est arrivée à la place où tu l’attends

Ils ne savent pas que là où tu sommeilles un grand incendie s’est allumé les foggaras noyées par l’huile noire qu’ils boivent éblouissent leur aube

Et les bûchers là‑bas leurs livres d’histoire rongés leurs splendeurs prises dans le plâtre des murailles leurs forteresses roulées entre les doigts des jeli

Asafuk Jour du soleil là où tu renais bientôt nous les chasserons même de la mémoire du temps.

 

Kadhafi

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