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  • : Les cahiers des diables bleus
  • : Les Cahiers des Diables bleus sont un espace de rêverie, d'écriture et d'imaginaire qui vous est offert à toutes et à tous depuis votre demeure douce si vous avez envie de nous en ouvrir la porte.
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Saïd et Diana

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Texte Libre

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Image de Dominique par Louis

  Ecrits et dessinés à partir de nos banlieues insoumises toujours en devenir

      Les Cahiers des Diables bleus sont un espace de rêverie d'écriture et d'imaginaire qui vous est offert à toutes et à tous depuis votre demeure douce si vous avez envie de nous en ouvrir la porte.

      Bienvenue à vos p'tits messages tendre ou fous à vos quelques mots grognons du matin écrits vite fait sur le dos d'un ticket de métro à vos histoires tracées sur la vitre buée d'un bistrot, à vos murmures endormis au creux de vos draps complices des poussières de soleil passant par la fenêtre entrouverte...

      Bienvenue à vos fleurs des chantiers coquelicots et myosotis à vos bonds joyeux d'écureuils marquant d'une légère empreinte rousse nos chemins à toutes et à tous. Bienvenue à vos poèmes à vos dessins à vos photos à vos signes familiers que vous confierez à l'aventure très artisanale et marginale des Cahiers diablotins.

      Alors écrivez-nous, écrivez-moi, écrivez-moi, suivez-nous sur le chemin des diables et vous en saurez plus...

 

                                          d.le-boucher@sfr.fr


Notre blog est en lien avec celui
de notiloufoublog 2re illustrateur préféré que vous connaissez et on vous invite à faire un détour pour zyeuter ses images vous en prendrez plein les mirettes ! Alors ne loupez pas cette occase d'être émerveillés c'est pas si courant...

Les aquarelles du blog d'Iloufou l'artiste sans art  sont à déguster à son adresse                   www.iloufou.com  

24 novembre 2008 1 24 /11 /novembre /2008 23:01

Présages des mésanges

A Jean-Claude Xuereb

Epinay, Dimanche, 22 novembre 2008

 

Sur la fenêtre une petite mésange

A fait dans mon enfance un trou sa maison

De papier emplit ma mémoire de rumeurs

Dont j’écrirai les présages au passé ivre

D’un temps où aucun poète ne meurt

Si je ne crains pas passante les saisons

Sur la fenêtre une petite mésange

Moissonne pour me rejoindre le chemin

Sans rien qui dérange sa ronde rusée

D’hier jaune et bleue comme avant elle mange

La pomme de Noël rouge que j’ai posée

Dans le panier dessus les fruits morts que givre

La rosée pour elle à dix ans je joue demain

Avec des grains de blé je glane nos heures

Comme avant l’hiver a le goût de muscade

Encore ardent déjà la porte de la cave

Ouvre loin face aux vents de Pointe Pescade

Et que le messager d’Ombla couvre de bave

D’or nos mots notre monnaie de pur échange

Chaque page était écrite avant que je vienne

A traîner dans une rue obscure d’Alger

Jeune fiancée ton histoire et la mienne

Aussi sous la djellaba blanche demeurent

Errant entre les tôles des bidons mangés

De rouille au creux d’un petit trou pour les mésanges

Dérision de nos vies charmées de chardons

Vifs au jour la fenêtre bleuit les fournées

D’oiseaux que la mer apporte comme un don

Salé à nos paumes d’enfants des mégapoles

Nues quand rue Elysée Reclus la destinée

Roule galets nos fruits mûrs dans la fange

Vertige du présent en quête de bonté

Dans les yeux des poètes passent des images

Futures le grand corps couché de l’été

Témoigne d’une coupure d’un forage

Ravissant nos mots au seuil des nécropoles

Saignent le soleil signe ton nom Yahia

Au bord des barreaux une petite mésange

Inquiète surveille le couteau que l’hiver

A planté comme avant dans les fruits et comment

Est-elle arrivée jusque-là ? Il y a

Les arbres à rêves qui poussent à l’envers

Des livres qu’effeuille avide mon tourment

Au fond du cachot une petite mésange

Traverse l’ombre où tu veilles comme avant

Sur la beauté bienheureuse des lampes elle

Volette elle boit ta salive mange

Le pain frais de ton silence comme avant

A nos fronts les étés te sont fidèles

Sur la terrasse une petite mésange

Fait dans la page de ton poème son trou

Elle ouvre bleue une fenêtre vers la mer

Blanc le burnous de ta jeune fiancée quand

Chaque nuit tu m’emmènes Yahia comme un frère

Au bout du môle guetter graves les fous

Qui cherchent dans la vase douce des oranges.

 

 

 

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