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  • : Les cahiers des diables bleus
  • : Les Cahiers des Diables bleus sont un espace de rêverie, d'écriture et d'imaginaire qui vous est offert à toutes et à tous depuis votre demeure douce si vous avez envie de nous en ouvrir la porte.
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Saïd et Diana

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Texte Libre

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Image de Dominique par Louis

  Ecrits et dessinés à partir de nos banlieues insoumises toujours en devenir

      Les Cahiers des Diables bleus sont un espace de rêverie d'écriture et d'imaginaire qui vous est offert à toutes et à tous depuis votre demeure douce si vous avez envie de nous en ouvrir la porte.

      Bienvenue à vos p'tits messages tendre ou fous à vos quelques mots grognons du matin écrits vite fait sur le dos d'un ticket de métro à vos histoires tracées sur la vitre buée d'un bistrot, à vos murmures endormis au creux de vos draps complices des poussières de soleil passant par la fenêtre entrouverte...

      Bienvenue à vos fleurs des chantiers coquelicots et myosotis à vos bonds joyeux d'écureuils marquant d'une légère empreinte rousse nos chemins à toutes et à tous. Bienvenue à vos poèmes à vos dessins à vos photos à vos signes familiers que vous confierez à l'aventure très artisanale et marginale des Cahiers diablotins.

      Alors écrivez-nous, écrivez-moi, écrivez-moi, suivez-nous sur le chemin des diables et vous en saurez plus...

 

                                          d.le-boucher@sfr.fr


Notre blog est en lien avec celui
de notiloufoublog 2re illustrateur préféré que vous connaissez et on vous invite à faire un détour pour zyeuter ses images vous en prendrez plein les mirettes ! Alors ne loupez pas cette occase d'être émerveillés c'est pas si courant...

Les aquarelles du blog d'Iloufou l'artiste sans art  sont à déguster à son adresse                   www.iloufou.com  

4 septembre 2014 4 04 /09 /septembre /2014 16:51

Limaille des joursA la chasse copie

A Louis

Dimanche, 31 août 2014 Les pensardines 1 détail 2

 

quand je vois ta moue triste et angoissée d’enfant

ton menton tremblant je me souviens de ces heures

écrasées de bruit de chaleur de doigts courant

de pieds tapant de cris de puanteur les corps

traqués par le métronome des instants morts

où bat le sang des vies que le turbin leur vole

quand je vois tes yeux déchiffrant la trajectoire

de l’oiseau buveur de matin chimères mûres

je me souviens de Sylvain journalier des champs

qui n’a jamais vu bleuets ni coquelicots

et le rire édenté d’une ancienne gamine

de sept ans accroupie parmi les araignées

les fils de couleur hurlant lui tissant leur toile

je revois les oncles sortant de l’atelier

polissage tournage peinturage fiers

leurs visages emmaillés d’or d’argent de ferLes pensardines 1 détail

imbibés d’oubli dedans leurs boyaux ardents

dans les filatures du Nord le torse noir

et nu des hommes qui halètent et qui cherchent

en vain le ciel à travers la buée des cuves

de teinture s’égouttant fièvre de rosée

leur peau semblable à celle criblée au fouet

des esclaves du coton o ténèbres bleues

hier nous sommes partis pour réenchanter

un monde de mangroves nocturnes et douces

aux jeune pêcheurs partis pour les empêcher

de faire de nous et des enfants de demain

les compteurs fous de minutes interminablesFemme de mineur

pour les empêcher de passer nos rêves graves

dans le tamis étroit de leur vision d’insectes

et de retenir l’eau insouciante des sources

sous les replis voyous de leurs costumes gris

mais nous n’avons rien empêché du tout enfants

nous sommes restés au bord d’un désir en friche

et la machine a mangé ceux que nous aimions

quand je vois ton visage triste et las je songe

aux minutes usées au coin des salles sombres

dessous nos paupières poursuivant les empreintes

des chats hautains sur la neige des jardins roux

tout en haut d’une cité de lune turquoise

à la baleine qui va plonger plus profond

jusqu’au palais secret d’anémones obscur

riant au nez des fabricants de rouge à lèvres

retenus pas le peur des guerriers de corail

je songe aux soirs saignant de cent plaies d’horizon

et à l’armure légère des voyageurs

vêtus de parfums rares ceux qui ont laissé

au vestiaire la cote rouillée de sueur

des soupirails d’enfance où pétille toujours

en frisson buissonnier la limaille des jours

 

Le-maire-au-lance-pierres.jpg

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